L’obésité : une épidémie en Amérique

Pour comprendre l’ampleur réelle de l’épidémie d’obésité aux États-Unis, nous devons d’abord comprendre ce que signifie vraiment le surpoids. En général, les médecins et les nutritionnistes classent les patients dans les catégories suivantes : insuffisance pondérale, poids idéal (ou poids santé), surpoids et obésité. Ces différentes classifications sont déterminées par l’indice de masse corporelle (IMC). Quant à ce qui cause le problème de poids chronique aux États-Unis, il n’y a pas de réponse définitive. Les études scientifiques aboutissent souvent à des conclusions contradictoires, mais on estime que la malbouffe et le manque d’exercice physique restent les principales causes de l’obésité.

De plus grandes portions

Le département de l’Agriculture des États-Unis rapporte que l’Américain moyen a consommé près de 20% de calories en plus en 2000 en comparaison avec 1983, en partie grâce à un boom de la consommation de viande. La consommation de graisses ajoutées a également augmenté d’environ deux tiers au cours de la même période, et la consommation de céréales a augmenté de 45% depuis 1970. Une étude publiée par l’Organisation mondiale de la santé a révélé qu’une augmentation des ventes de restauration rapide était corrélée à une augmentation de l’indice de masse corporelle, et que les Américains sont connus pour leur consommation de restauration rapide : ces aliments représentent environ 12% du régime alimentaire américain moyen. Une autre étude démontre que les sucres ajoutés par les boissons gazeuses et les boissons énergisantes ont un effet dévastateur sur le poids des Américains. Ce n’est donc pas seulement la quantité, mais aussi la qualité de ce qui est mangé.

La confusion entre l’alimentation et la nutrition

Le rôle de l’alimentation dans l’épidémie d’obésité aux États-Unis est évidemment majeur, mais il est aussi complexe. Les consommateurs reçoivent des messages très contradictoires sur ce qu’il faut manger et en quelle quantité. D’une part, les portions plus grosses, les aliments transformés emballés et les repas au volant sont classiques en Amérique, car ils sont rapides, bon marché et délicieux. D’autre part, les Américains dépensent plus de 20 milliards de dollars par année pour des programmes de perte de poids, depuis les livres et les pilules amaigrissantes jusqu’aux chirurgies de dernier recours comme les bagues de maintien et la liposuccion.

Cette relation avec l’alimentation est facile à expliquer en termes de schémas de commercialisation. Avec des décennies de sodas et de dîners télévisés, l’industrie américaine du régime alimentaire a pris de l’ampleur, s’est développée plus rapidement et de façon plus intelligente. Les produits à faible teneur en gras et sans gras sont sortis des rayons des supermarchés. Il a fallu des décennies pour apprendre que lorsque quelque chose est sans gras et sans saveur, il y a des chances que ça soit une publicité mensongère. Il s’avère que la plupart des entreprises alimentaires se contentaient d’échanger les huiles hydrogénées et le sucre contre les graisses animales qu’elles retiraient des produits à faible teneur en gras. Les huiles hydrogénées sont des huiles végétales restructurées qui contiennent des niveaux élevés de gras transformés, un type de gras incroyablement mauvais qui peut augmenter votre mauvais cholestérol, réduire votre bon cholestérol et augmenter vos risques de développer des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux et le diabète.

L’inactivité est la nouvelle norme

Le manque d’exercice physique est également l’un des principaux responsables de l’épidémie d’obésité. Il y a quelques années, la plupart des Américains travaillaient dans les champs et dans les usines, et aujourd’hui une grande majorité d’entre eux sont assis tout au long de la journée de travail. Cela signifie moins d’exercice chaque jour. Les Américains marchent moins que les habitants de tout autre pays industrialisé, préférant s’asseoir en voiture pour se déplacer. Et au bout du compte, 80% des Américains ne font pas assez d’exercice. Un certain nombre d’autres facteurs joueraient un rôle dans l’épidémie d’obésité, comme les effets in utero du tabagisme et la prise de poids excessive chez les femmes enceintes. Le manque de sommeil, le stress et la baisse du taux d’allaitement maternel sont également considérés comme des facteurs contribuant au risque d’obésité à long terme de l’enfant.

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